Près de deux (02) semaine après l’annonce du gouvernement tchadien de rompre les accords militaires avec la France, précisément le 28 Novembre dernier, des opérations de désengagement militaire ont été entamées mardi 10 décembre. Ce qui a surpris plus d’un, puisque ce n’est pas dans les habitudes de la France, d’obéir aussi facilement à la décision d’un pays africain qu’elle considère comme sa propriété privée.
Le Tchad étant le dernier pays dans le Sahel africain à avoir des bases militaires françaises, des leaders d’opinions s’attentaient à une résistance de la France, comme ce fut le cas dans les autres pays du Sahel d’où elle a été chassée à coup de pied. Certainement l’humiliation subit dans ces pays a marquée à jamais l’ancienne puissance coloniale qui croyait continuer à gérer à sa guise, ses anciennes colonies.
Selon les informations, deux des trois Mirages 2000 français, ont quitté le Tchad, regagnant leur base dans l’est de la France, et marquant ainsi une étape clé dans le processus de retrait. Ce départ constituerait le début du rapatriement du matériel militaire français stationné à N’Djamena et pour ce qui concerne le retrait des forces terrestres françaises, il débutera dans les semaines à venir et se fera d’une manière progressive selon les informations.
Ce début de désengagement s’effectue sans un calendrier fixe établi des deux parties. Cependant, la commission spéciale mise en place par le Tchad le 4 décembre dernier, s’assure du bon déroulement des opérations de désengagement. Des interrogations restent tout de même au bout des lèvres des tchadiens et des observateurs africains. Que cache cette exécution rapide de la France ?
A-t-elle appris de ces erreurs passées surtout au Niger où les populations et les autorités de la transition étaient obligées de hausser le ton pour obtenir le retrait des troupes françaises de leur territoire ? Veut-elle rendre aux autorités tchadiennes la monnaie à leur pièce, pour l’avoir surprise avec leur décision de rupture d’accords ? Ou manigance-t-elle encore quelque chose ?
Ce qui est sûr, ce retrait est un soulagement pour le peuple tchadien qui s’inquiétait déjà des représailles de la France après cette décision du gouvernement. Des médias avaient également appelés à la vigilance et au retrait rapide de plus de 1000 soldats français présents sur le sol tchadien.
Marcel G.