Le Soudan, ce pays d’Afrique du Nord-Est, dirigé par un régime militaire de la transition depuis 2021, serait-il séduit par les idéologies et le dynamisme de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ? D’après les informations les autorités soudanaises avec à leur tête, le Général Abdel Fattah Al Burhan, Président du Conseil Souverain de Transition du Soudan, envisagent entretenir des relations avec les pays de l’AES.
Il s’agit notamment du Burkina Faso, du Mali et du Niger qui ont décidé et acté leur coopération tripartite le 16 septembre 2023, pour faire bloc solide contre le terrorisme et toute sorte de menaces dans leur zone commune. Déjà le mercredi 05 Juin, un émissaire du Président du Conseil Souverain de Transition du Soudan était à Bamako, où il s’est entretenu avec le président de la transition, chef de l’Etat, le colonel Assimi GOÏTA.
Cette visite effectuée dans le but de renouer les relations et de renforcer la coopération sécuritaire, militaire et diplomatique entre les deux Nations, s’est soldée selon les informations, par la signature d’un protocole de coopération bilatérale qui autorise l’ouverture d’une ambassade soudanaise à Bamako et la reprise des activités du consulat malien au Soudan.
Le président malien de la transition a, par ailleurs rassurer son hôte du soutien et de la solidarité du Mali et du peuple malien en ces moments difficiles que traverse le soudan, marqués par l’insécurité de tout genre et le conflit entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR) qui dure depuis plus d’un an.
L’émissaire du Soudan a souligné lors de cette rencontre, que son pays compte dynamiser ses relations avec les pays de l’AES. Pour ce qui concerne l’organisation tripartite AES, la charte Liptako-Gourma signée le 16 septembre dernier par les dirigeants des trois pays membres a prévu en son article 11, une porte ouverte à l’adhésion de tout autre État partageant les mêmes réalités géographiques, politiques et socioculturelles des pays fondateurs.
Famou Touré