Les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) dans un communiqué conjoint, ont annoncé dimanche 28 janvier, leur retrait sans tardé, de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Une décision qui a suscité une réaction immédiate de la commission de la CEDEAO, même en l’absence d’une note formelle.
La commission de la CEDEAO, suite à l’annonce du retrait des pays de l’AES, a laissé entendre dimanche 28 janvier, qu’aucune note officielle ne lui est encore parvenue. Toutefois, elle affirme que le Burkina Faso, le Mali et le Niger restent des membres importants de l’organisation sous régionale.
Selon la commission de la CEDEAO, elle est déterminée à trouver une solution négociée à l’impasse politique dans laquelle se trouve les pays de la zone AES. Une solution qu’elle a peiné à trouver il y a des mois, voire des années pour d’autres pays.
Pour rappel, une rencontre de négociation à Niamey, qui devrait aboutir à une levée progressive des sanctions injustes, a été avortée le jeudi 25 janvier dernier, en raison de l’absence des émissaires de la CEDEAO. La rencontre a été repoussée pour une énième fois, à cause de cette délégation de la CEDEAO.
Une attitude qui laisse à croire que l’organisation cherche des prétextes, afin de prolonger la souffrance du peuple nigérien. La CEDEAO a infligé de lourdes sanctions illégales et inhumaines au pays frère et membre, le Niger, suite aux évènements du 26 juillet 2023 mettant le pays et ses citoyens dans des difficultés accrues, afin de pouvoir rétablir l’ex-président, Bazoum au pouvoir.
Même quand elle a validé le coup d’Etat, la CEDEAO n’a pas jugé bon de lever les sanctions, mais a plutôt imposé encore des conditions, sans penser au bien-être du peuple qui subit déjà les conséquences des sanctions inhumaines. Rester membre de cette organisation serait un suicide pour ces pays.
Abim Nagou