L’Iran a annoncé ce vendredi 06 décembre avoir mené avec succès un lancement spatial, poursuivant son programme spatial controversé, que l’Occident considère comme un moyen d’améliorer son programme de missiles balistiques. Ce lancement a été effectué à l’aide de la fusée Simorgh depuis le port spatial Imam Khomeini, situé dans la province rurale de Semnan, siège du programme spatial civil iranien.
Selon Téhéran, la fusée a transporté un « système de propulsion orbitale » ainsi que deux systèmes de recherche vers une orbite de 400 kilomètres au-dessus de la Terre. Ce système, capable de modifier l’orbite d’un engin spatial, pourrait permettre à l’Iran de géo synchroniser les orbites de ses satellites, une capacité que le pays cherche à maîtriser depuis longtemps.
Avec une charge utile de 300 kilogrammes, ce lancement dépasse le poids des précédentes charges utiles iraniennes mises en orbite, marquant ainsi une étape significative pour son programme spatial. Téhéran continue de défendre son programme comme étant strictement pacifique, pendant ce temps, les critiques occidentales pointent vers des implications potentielles pour le développement de missiles balistiques avancés.
Cette annonce intervient dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient, marqué par la guerre en cours entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et un cessez-le-feu fragile au Liban. Les États-Unis ont critiqué les lancements spatiaux de l’Iran, estimant qu’ils violent une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies et exhortant Téhéran à s’abstenir de toute activité liée à des missiles balistiques capables de transporter des armes nucléaires.
Cependant, les sanctions de l’ONU sur le programme de missiles balistiques de l’Iran ont expiré en octobre 2023, ce qui a suscité des préoccupations internationales quant à une éventuelle accélération des programmes militaires et spatiaux de l’Iran.
Source : fr.africanews.com
La Rédaction